dimanche 7 décembre 2008

Le suivi psychologique des victimes

Les orphelins :
Plusieurs organismes ont été mis sur pied pour aider à la reconstruction et ce dans tout les domaines. Mais vu le nombre de personnes dans le besoin, sa reste un énorme défi d’arrivé à aider chaque survivants, a se reconstruire une maison, à recevoir de l’aide pour ce qui attrait aux soins de santé ainsi qu’au suivi psychologique. Un de ceux là est Le Comité International de la Croix-Rouge (CICR) qui finance l’éducation de 2000 enfants et qui tente d’aider les familles à retrouver les leurs ; ils ont d’ailleurs réussi à ce jour à retrouver les familles de 70 545 enfants. Cependant le Rwanda reste le pays au monde ou on retrouve le plus de familles dirigées par des enfants orphelins (près de 500 000 orphelins après le génocide.) Malheureusement plusieurs de ses jeunes orphelins n’ont pas les moyens de se rendre jusqu'au bureau gouvernemental où l’aide financière leur est donné autant pour les frais d’éducation que pour les médicaments. Comme le souligne Sara Rakita de Human Rights Watch :
<< Ces enfants [...] ont vu ce qu’il y a de pire dans l’être humain [...]
on ne peut attendre d’un enfant de faire les démarches nécessaires pour recevoir
une aide >>.

Les femmes :
Plusieurs autres organismes essayent d’aider les femmes à devenir autonome financièrement car la moitié des rwandaises ont perdu leur mari durant le génocide, elles se retrouvent donc seules pour subvenir aux besoins de leurs enfants. Plusieurs de ces femmes sont tombés enceintes à la suite de leurs viols et aussi surprenant que cela puisse paraître la plupart d’entre elles ont refusé de se faire avortés. Ses enfants porteront à tout jamais la marque du génocide. Mais ses femmes qui sont maintenant rejetés par la société pour avoir été violées se regroupent et forme une communauté comme le faisait autrefois celles qu’on appelait sorcières. Elles doivent arriver à comprendre et accepter leurs nouvelles situations. Ces femmes et ces jeunes filles qui ont subi des traumatismes moral et sexuel souffrent de séquelles irréparables. Rappelons-nous qu’on définit un traumatisme comme étant un évènement qui laisse une marque difficile à cicatriser ce qui dans la plupart des cas détruit totalement l’équilibre des victimes et anéanti de beaucoup ses capacités intellectuelles et ses intérêts.

Les survivants :
Tout les survivants sont angoissés par plusieurs questions qui restent pour la plupart sans réponses : Pourquoi est je survécu?, Pourquoi moi ? … Ils demeurent poursuivis par des images obsédantes de ce qu’ils ont vécu et de ce que leurs proches ont subi. Les rescapés restent pris avec des sentiments de douleur, d’amertume et surtout de rage devant l’injustice à laquelle leur situation les confronte. Tous souffrent de la mauvaise mort de leurs proches : les membres de leurs familles, leurs amis qui sont morts seuls, loin des leurs, torturé et sans rites funéraires quelconques. Les survivants sont donc privés du deuil de tout ces gens mals morts. Mais on doit se rappeler que chacun vit cette situation différemment. Il est donc important d’accorder un soutien et une écoute unique à chacun. Les victimes se sentent profondément seules et ont l’impression que personne ne comprend ce qu’ils vivent, que personne n’est en mesure de les aider. Les victimes les plus touchées, sont frappés de dépression, de crises d’angoisse, de cauchemars incessants, de phobies; en d’autres mots ils souffrent d’être des survivants. Pour que les survivants se remettent éventuellement du drame qu’ils ont vécu, il est nécessaire qu’ils connaissent parfaitement le déroulement des évènements, la nature des agressions, les intentions des agresseurs et l’histoire du peuple qui a mené au génocide. Il est recommandé que ces interventions est lieu en groupe pour supprimer le sentiment d’isolements que les rescapés ressentent.


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